samedi 26 juillet 2008

Le jardin du cloître

Cela faisait longtemps que je n'étais pas restée à contempler le jardin, assise à l'abri de la pluie, dans l'intimité de ses splendeurs insolites : les feuillages se grisent de bruine, perles d'argent sur velours de sauges, solitude, musique des gouttes. Loin de l'éclat estival, les teintes deviennent subtiles. Je retrouve dans certaines intonations de la nonne une distinction aristocratique, un vibrato presque douloureux, ce qui ne l'empêche pas d'être joyeuse, une liberté d'attentions spontanées, oui, les roses anciennes lui correspondent, elles paraissent venir d'un autre temps, fraîches et nostalgiques, familières et distantes.



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cléophée organise le dîner au jardin, un pétale de rose oublié dans les cheveux, attentions délicates et semis de fleurs
dans les assiettes de porcelaine, elle veille sur les plantes comme sur sa maisonnée, d'une main sûre elle fait place à une plante disparue sous les exubérances végétales, et je trouve dans mon sac au retour, soigneusement emballé, l'oeuf crotté d'une poule en liberté.

Anonyme a dit…

Celà nous donne envie de venir à ce dîner, au coeur des lavandes et du romarin, les poules entre les jambes picorant à tout va pour récupérer quelques miettes oubliées ...

Jolie photo embuée d'émotion ...

Anonyme a dit…

Jardin de douceurs pour protéger fleurs soyeuses et fragiles