mercredi 23 juillet 2008

Le lys, le roi et la vacuité




Faut-il connaître l'exil
pour comprendre ses racines ?
Les arbres que je pense
ne plus revoir jamais
agitent doucement
leurs feuillages pour nos adieux.

Tout cela dans mon coeur jusqu'à l'incandescence:
la terre légère comme du sable noir,
le souffle des grands sycomores
que j'ai toujours connus
le chant des tourterelles
dans la fraîcheur de l'air
les clameurs du bourg au loin...

Toute la beauté disparue a sa place
et ma chair loge ma mémoire.

Ainsi vont les jardins d'enfance
Ainsi vont les grands arbres

Les parfums exacts retrouvés par hasard
font tressaillir de tristesse joyeuse,
comme le mot juste inespéré.

Je vais je passe
Saisissant au vol
le signal de la rose ancienne
et du lys.

Crosse de fougère
crosse de pierre
épargnées des vandales

Plus riche sans doute
celui qui a été dépouillé
et comprend la valeur
des riens

Souvenirs chéris
enfouis dans mes fibres
vous retrouverez
place
en jardin clos
d'abbaye

la vigne dorée de soleil
se mêle au chèvrefeuille

Et chênes et tilleuls
nouvellement plantés
parleront de nous
bien après que nous ne serons plus,
à ceux qui sauront les entendre...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

de tres jolies photos...
merci pour ta présence ....
mon jardin t'est ouvert...
besos
tilk

Anonyme a dit…

Ces reflets sont des toiles ...
Magnifique !

Anonyme a dit…

La halte ici pour le plaisir et ce qu'elle m'invite à accomplir comme voyages me devient presque "indispensable"
J'aime, sans doute au-delà du raisonnable mais bon!

Anonyme a dit…

Le temps use mes certitudes.
La beauté de la nature est dans le coeur des modestes, des paresseux, des simples...
Ces qualificatifs ont grande valeur pour moi.
Je ne suis rien de cela et pourtant la nature me touche quand je suis arrêté.

Anonyme a dit…

Je découvre ce texte rajouté...
Le temps à fait son oeuvre, à l'intérieur de toi, là où tu nous conduis, de souvenirs précieux en sentiments éprouvés, point de mensonges arrangés, mais des odeurs mélées aux saveurs du corps...

Le plaisir fond dans la bouche, se répand en parfum, s'inscrit dans la chair...
Le miracle du chant de l'oiseau, dans ces feuillages verts tendres pour toujours...
merci parce que c'est beau et vrai.